Le compositeur est un catholique convaincu et son Requiem porte la marque de ses convictions. Malgré l’absence de Dies irae, il met abondamment en relief la menace de l’Enfer, d’abord dans le Domine Jesu Christe qui l’illustre par la gueule du lion ouverte pour avaler les damnés, comme sur les portails des cathédrales, le Tartare, les ténèbres et les peines éternelles, puis dans le Libera me qui évoque le jour « très amer » du Jugement Dernier et l’homme tremblant face à la menace de la « mort éternelle ». Si ce Requiem commence et se termine dans l’apaisement (la fréquence avec laquelle est repris requiem aeternam est tout à fait frappante), son atmosphère est toutefois loin d’être toujours sereine.